C’est l’une des blessures les plus communes – mais aussi les plus enquiquinantes – dont sont victimes les coureurs à pied. Diagnostiqué précocement, le syndrome de l’essuie-glace se soigne cependant grâce à des soins et du repos. Précisions…

> Une douleur très localisée

Le syndrome de l’essuie-glace touche un tendon s’étendant du haut du fémur jusqu’au tibia où il s’insère. Lors de la marche, il se déplace d’avant en arrière à la manière d’un essuie-glace (d’où le surnom donné à la pathologie).

Dominique Poux, spécialiste en traumatologie sportive exerçant notamment à l’INSEP, remarque : « Le syndrome de la bandelette ilio-tibiale (NDLR : son nom scientifique) est responsable d’un arc douloureux au niveau du compartiment externe du genou, consécutif à une réaction inflammatoire secondaire au frottement de la bandelette sur le condyle externe. »

La douleur se manifeste comme une brûlure. Elle est présente à froid, dès le réveil, mais peut s’estomper provisoirement à l’effort. Cependant si le geste sportif se poursuit – dans le cas de footings prolongés –, la douleur revient et devient difficilement supportable.

> Les facteurs déclenchants

Il est difficile de cibler une raison précise pouvant entraîner le déclenchement du syndrome de l’essuie-glace. Le docteur Poux remarque toutefois : « La course sur route bombée, l’entraînement en côte ou, au contraire, en descente, l’utilisation de chaussures usagées et l’augmentation brutale de l’entraînement sont autant de facteurs qui vont favoriser l’apparition de ce conflit. »

A l’image de la plupart des blessures du coureur, le syndrome de l’essuie-glace s’installe jusqu’à devenir handicapant – lorsqu’il n’est pas soigné. « La symptomatologie douloureuse apparaît plus précocement pendant la course, note le spécialiste de l’INSEP, et finit par imposer l’arrêt du jogging. »

> Traitements

Bonne nouvelle ! Selon Dominique Poux, le syndrome de l’essuie-glace est une affection banale. Avant de prévenir : « Il est souvent bien difficile d’en venir à bout. Les moyens thérapeutiques reposent sur le glaçage local, la physiothérapie (massages et ultrasons effectués chez un kiné), les étirement du tendon, voire la prise orale d’anti-inflammatoires. » 

Autres indications possibles, les infiltrations de dérivés cortisoniques et la prescription de semelles comprenant une bande pronatrice pour soulager la région touchée. Conseil de bon sens pour conclure : reprendre la course à pied de manière très progressive après le traitement du syndrome de l’essuie-glace afin de limiter les risques de récidive.

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Crédit photo: Dirima - Fotolia.com

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